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Cake day: August 8th, 2023

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  • Personnellement je doute que ce soit une construction sociale.

    Je pense que c’est un mécanisme fondamental a notre evolution qui attire l’être humain vers la nouveauté. L’exploration et l’experienciation sont les bases de notre méthode d’apprentissage qui sont activé dès la naissance et qu’il n’y a que l’impossibilité matérielle qui puisse empêcher ce besoin d’exploration.

    Sinon on ne s’est clairement pas compris. Je pense qu’il est complètement sans intérêt de rechercher “l’expérience authentique” et où d’essayer de labeliser certaine expérience comme plus authentique que d’autre. Ça ne veut rien dire. Enfin si ça veut dire que tu considères implicitement tout les modes de vie différent du tiens ou d’une espèce de classe médiane imaginaire qui vivrait de manière pseudo-homogène inauthentique.

    Ton expérience de vie n’en est qu’une parmi tant d’autre. La vie en hôtel particulier 5 étoiles n’est pas plus une expérience authentique ou inauthentique que la vie d’une classe moyenne, celle d’un ouvrier ou d’un SDF. Il est probable que même en vivant dans ce pays tu n’ais fait l’expérience que de très peu de mode de vie différent. Citadin, banlieusard, campagnard, fermier, de très riche a très pauvre, de blanc a noir, homme, femme, X, etc…

    Le mec qui jet-set a Paris pour 24h pour une soirée rooftop a Paris et un douche au champagne au Ritz et une partouze n’a pas une expérience inauthentique parce que ça ne correspond pas à ce que nous vivons. C’est juste une expérience différente.

    Le touriste qui suit un chemin balisé a une expérience différente de ta vie, dans l’absolue elle n’est ni meilleur ni moins bonne, juste différente, mais tout aussi réel.


  • Quand tu dis “surtourisme” cela veut dire qu’il y en a trop, que c’est au delà de la capacité maximum, et implicitement cela veut dire que tu veux le limiter. Parce que dire qu’il y a trop de quelque chose veut dire que tu as défini une notion de maximum (même si elle est vague) qui est inférieur au nombre de gens qui souhaitent s’y rendre.

    Limiter le nombre de gens cela veut dire priver des gens de s’y rendre. Pour cela il faut filtrer, choisir qui pourra et qui ne pourra pas.

    Dans notre monde, la méthode principale de filtrage c’est l’argent. Cf. Venise avec sa taxe journalière. On peut jouer a se mentir la dessus mais c’est la réalité. Peut être qu’un jour il faudra gagner un tirage au sort pour rentrer au mont saint Michel ou au Louvre mais j’en doute. Les gens qui vont limiter le tourisme vont se concentrer sur les “high value”, donc les riches.

    Ton île avec son quota de 200 touristes va se concentrer sur les 200 qui lui font gagner le plus d’argent et pas 200 prolos qui vont au camping et boivent de l’eau des fontaines.

    Bien sûr je ne peux pas lire l’article, mais la notion évoqué par le titre est assez évidente. La notion de surtourisme porte en elle sa solution qui est excluante pour les pauvres.


  • Moui, c’est vraiment le truc facile de reprocher aux autres la vapidité culturel de leur voyage, l’artificialité de leurs experiences et de ne pas avoir fait une étude ethnographique complete d’une culture parce qu’ils ne sont resté que deux semaines dans un « ressort ». Mais c’est un peu s’attaquer a des moulins.

    Pour la plupart des gens les voyage ont pour but de mettre nos sens dans une situation de non familiarité qui les éveils, ou en français: vivre quelque chose de différent; découvrir.

    C’est une erreur de penser que les gens voyagent pour apprendre ou comprendre, ils voyagent majoritairement pour ressentir.

    La sensation que tu as en tant qu’europeen, quand tu débarques pour la première fois dans un pays d’Asie (par exemple), où tout tes repères sont chamboulé par l’étrangeté est incomparable avec celle que tu auras en lisant les entrés wikipédia sur la Thaïlande. Ou le mont saint Michel.

    La différence émotionnelle entre se baigner dans une mer a l’eau cristalline, où tu peux voir le fond a 3 mètres de profondeur et la regarder sur youtube et simplement énorme. Dans le 1er cas c’est une expérience dont je me souviendrais toute ma vie et qui me rend heureux quand j’y repense, dans le second, c’est un truc que j’ai oublié aussi vite que je l’ai regardé.

    Quand à la théorie, sur l’aliénation des jobs absurdes et la tristesse du quotidien, je pense que c’est rapidement démontré faux par le fait que plus les gens sont riche et confortable plus ils voyagent.

    Je me rends bien compte du désastre écologique que représente le tourisme, mais je ne peux pas m’empêcher de penser que la solution, probablement nécessaire qui consiste à le réduire et donc a priver une large part de la population de ces expériences est d’une tristesse infinie.

    Et cette privation, on le sait, se fera par classe sociale, les plus pauvres en premier, les ultra riches jamais, (et on retombe sur le titre de l’article).














  • Je pense vraiment que le but c’est de maximiser les recettes. Ça marche dans les événements ou le coût marginal d’une personne est négligeable comme un festival et que la demande n’est pas maximisé.

    C-a-d que comme le coût d’opération n’est pas linéaire par rapport au nombre de gens. Si il y a 1000 ou 1200 personnes le coût et le même, mais la recette n’est pas pas même donc le but c’est de remplir la jauge a fond en capturant le maximum d’argent en fonction des moyens financiers des visiteurs.

    Bien sûr ça ne sert a rien pour le salon de l’auto ou la japanexpo, ou la fête de l’huma (je m’adapte à mon interlocuteur) qui peut remplir 10 fois sa jauge a un bon prix.

    Si tu fais rentrer des pauvres a 5 euros t’as toujours raclé 5 euros que tu n’aurais pas eu si ils avaient décidé de ne pas y aller a cause d’un tarif fixe trop élevé. Et tu essais de grater le max sur ceux qui peuvent payer plus. Si tu fixe le prix a 20, tu perds 30 sur un mec qui peut payer 50.

    Évidement, il y a plein de paramètres, c’est pas une recette magique non plus. Si tu invites que des désargentés ça ira pas loin, mais si tu complètementes un régiment de bobo Parisien avec des babos du Gers ça le fait. Et il faut travailler sur la programmation neuro-linguistique pour que les gens mettent bien la main jusqu’au fond de la poche. ;)

    Et pour conclure je veux bien croire que des gens fassent ça par générosité, après tout c’est pas pour rien qu’on dit que les routes de l’enfer sont pavés de bonnes intentions.



  • Ça joue sur le principe de culpabilité et de honte pour essayer de faire cracher les gens le plus possible en prétendant leur donner l’opportunité d’une “participation consciente” (newspeak alert).

    C’est agaçant les babos MBA qui utilisent des darks patterns marketing en se prétendant être des gentils déconstruit du capitalisme complet avec du bon vieux nudge a deux balles en annonçant le min/max.

    Beurk.